Les serious games ou jeux sérieux connaissent un essor rapide et important depuis quelques années. Conçus par des journalistes, des ONG, des développeurs ou des étudiants qualifiés, ils sont souvent à destination d’un public plus jeune et anglophone. Néanmoins, certains peuvent être utilisés dans les pratiques quotidiennes des professeurs de lettres-histoire, surtout en géographie et en EMC. Nécessitant peu de moyens (une connexion internet, un navigateur web et une version flash à jour) et de temps (en moyenne 20-30 mn pour terminer le jeu), ils permettent de développer une approche différente, centrée sur une pédagogie par le jeu. Les intérêts sont multiples : varier les supports de cours, étudier en détail un aspect particulier d’une situation, mettre en pratique un aspect théorique vu en classe, développer les capacités d’analyse, de réflexion et de synthèse, ... Le jeu sérieux plonge très rapidement l’élève dans une situation donnée et l’oblige souvent à questionner ses choix par un scénario guidé où ses actions auront des répercussions sur sa progression future. Dilemmes moraux, prévention des risques, sensibilisation aux droits fondamentaux, enjeux énergétiques et environnementaux sont quelques-uns des thèmes souvent abordés.
Le webdocumentaire est une ressource dont l’utilisation est déjà bien plus répandue en classe. Ces documents mêlent à la fois son, image (fixe et/ou animée) et informations textuelles et sont bien souvent construits sous forme d’enquête. Certains sont donc construits comme des outils participatifs où l’élève est amené à effectuer des choix qui vont conditionner la suite de sa navigation alors que d’autres sont plus traditionnels et combinent seulement différents supports au service d’une même thématique sans proposer une interaction poussée avec l’utilisateur. Les possibilités d’utilisation et d’intégration aux cours divergent donc en fonction du webdocumentaire utilisé (approfondissement, évaluation, démarche d’enquête, …). En revanche, il est à noter que ces ressources sont souvent temporaires : en effet, les hébergeurs suppriment malheureusement assez régulièrement des webdocs de leurs archives web.